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Ensemble, on aboie en silence - Gringe


“ Je garde l’intime conviction que le lien affectif, la considération et, plus largement, le contact humain sont au cœur de la rémission de Thibault. Et que l’amour comme un formidable canal vibratoire lui permet chaque fois d’entrer à nouveau en résonance avec lui et le monde autour.”



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Première lecture pour la rentrée littéraire, première belle découverte. Rien que le titre me fait toujours l'effet d'une pichenette dans le cœur : Ensemble, on aboie en silence. Et diantre, que mon petit cœur de lectrice a aimé se faire cabosser par ce récit de vie. Ou plutôt de vies, celles de Guillaume et de son frère, Thibault, diagnostiqué schizophrène.


Guillaume, vous le connaissez sûrement sous son nom d'artiste : Gringe. Et vous allez peut-être me demander de quelle caverne je sors, mais je confesse bien honteusement que son nom m'était inconnu avant qu'Harper Collins me propose de lire son livre (d'ailleurs, un grand merci à toute l'équipe !). Je me suis donc plongée dans cet écrit sans aucun a priori, sans aucune attente. Et j'ai été touchée par ce témoignage ainsi que par toute la poésie à l'état brut qui s'en dégage.


Parler des troubles mentaux et des maladies psychiatriques, c'est tout un art. Je brandis souvent mon bouclier de la méfiance et de la critique sévère quand je tombe sur un livre qui aborde ces thématiques, mais devant tant d'authenticité, j'ai bien vite baissé ma garde pour savourer le style naturel et paradoxalement lyrique de Gringe. Car Ensemble, on aboie en silence marque par la justesse de ton employé. Ni pompeux, ni larmoyant, ni simpliste ou accusateur, ce récit se déroule comme un chemin à suivre en compagnie d'un guide un peu paumé, dont la grande qualité est l'indifférence au jugement des autres. De la difficulté à venir en aide à un proche souffrant de maux psychiatriques au rapport compliqué avec les hôpitaux, de la culpabilité au sentiment d'impuissance, Gringe balaye les pierres qui jalonnent le parcours de tous ceux et toutes celles qui accompagnent ces âmes tourmentées. Avec toujours, quelque part au-dessus des nuages, la lumière. L'espoir. Et c'est par ses vadrouilles avec ou sans son frère que l'auteur transmet avec pudeur sa quête de lueurs : de Barcelone à Bucarest, du Maroc à l'Islande, n'hésitez donc pas à suivre les rêveries de ce promeneur solitaire. Rendez-vous le 9 septembre dans votre librairie !

 

Ensemble, on aboie en silence, aux éditions Harper Collins (172 pages, 16,50€)

Merci à l'équipe Harper Collins pour l'envoi du livre !

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