top of page

Les Derniers Jours de nos pères, Joël Dicker


"Le rêve, ça maintient en vie n'importe qui. Ceux qui rêvent ne meurent pas car ils ne désespèrent jamais."

Dans Les Derniers Jours de nos pères, il y a des rêveurs, des amis, des amoureux, des jaloux, des repentis, des téméraires, des innocents, des coupables, des confiants, des désespérés, des blessés, des pères, des fils ... des hommes. Ou plutôt devrais-je dire des Hommes, l'auteur, Joël Dicker, ne cessant de jouer tout au long de ce roman sur l'ajout ou l'omission d'une majuscule à ce mot. Coquetterie d'écrivain ? Je ne peux m'empêcher de me poser la question, car le coquin m'a déjà fait le coup dans Le Livre des Baltimore (j'avoue que je n'ai pas lu ses livres dans leur ordre de parution), axé autour d'un événement, le Drame.

Honneur aux majuscules, donc.

Honneur également au ressort apparemment cher à Joël Dicker, et qui structure l'ensemble de ses intrigues : un mauvais choix, qui semble sur le coup insignifiant mais qui se révèle lourd de conséquences tant pour le décideur que pour son entourage. Personnellement, je ne l'ai pas trouvé aussi efficace et aussi finement employé que dans les best-sellers La Vérité sur l'affaire Harry Quebert et Le Livre des Baltimore. De plus, le démarrage est assez lent ; seul le dernier tiers du livre m'a tenue en haleine. Admettons-le Jo, avec tout le respect que j'ai pour toi, tu nous as habitués à un pourcentage de "syndrome Harry Potter" au sein de tes livres beaucoup plus élevé !

Ajoutons à cela un lien père-fils - fil rouge de ce roman - un peu trop simple à mon goût, manquant de nuances et de crédibilité. Diantre ! Moi qui raffole de cette thématique, je suis restée sur ma faim ! Ou alors fais-je la fine bouche à force de consommer du Dicker de mon coeur ?

Le contexte de l'histoire reste intéressant et constitue le véritable point fort du roman : on suit l'intégration d'une poignée de volontaires venus de toute l'Europe au sein des services secrets britanniques au début des années 40. Et là, chapeau Jojo, car je ne connaissais pas du tout ce rouage de la seconde guerre mondiale, et j'en ai pris plein les mirettes !

En conclusion, une lecture sympathique mais pas bouleversifiante, comme dirait Daniel Toscan Séplanté. Sans rancune, Joël, j'attends quand-même avec impatience ta prochaine création !

Et pour rester dans la même ambiance, ou presque... (Cliquez donc !)

bottom of page