Nom d'une Bree Van de Kamp décoiffée ! Grâce aux éditions Albin Michel, le printemps a sonné l'heure de mes retrouvailles avec une autrice australienne que j'aime beaucoup : Liane Moriarty. Le problème quand on aime beaucoup une écrivaine, c'est qu'on en attend... beaucoup. Et malheureusement, son dernier roman intitulé Trois Vœux n'a pas comblé mes attentes.
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Trois vœux, c'est l'histoire de sœurs triplées qui baignent dans l'univers fortement reconnaissable de Liane Moriarty : banlieues aisées australiennes, éducation catholique, querelles de couples et secrets de famille... A l'instar de Petits Secrets, grands mensonges, la narration est entrecoupée de déclarations de personnages divers, extérieurs aux protagonistes principaux. Mais la sauce ne prend pas. Le point de départ et le nœud de l'intrigue ne sont pas aussi saisissants que ceux de plusieurs bons romans de Liane Moriarty : une dispute entre sœurs au restaurant qui finit par une fourchette plantée dans le ventre d'une femme enceinte, voilà qui m'a laissée sur ma faim. Les ressorts habituels de l'autrice ne sont pas déplaisants mais raisonnent avec beaucoup moins d'efficacité que les autres histoires avec lesquelles elle a déjà pu nous régaler. Et quel dommage que ses thèmes de prédilection (les violences conjugales, la maternité) ne soient pas traités avec sa justesse habituelle ! La recette est appliquée, mais les ingrédients mal décongelés.
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Ce n'est pas pour autant que j'ai passé un mauvais moment de lecture : c'est juste comme si une réalisatrice de films coups de cœur me proposait un bon téléfilm du jeudi après-midi. C'est sympathique, mais décevant. Si vous cherchez un roman divertissant aux pages qui se tournent vite, Trois Vœux fera l'affaire. Mais si vous n'avez jamais lu de livre de Liane Moriarty et que vous cherchez à la découvrir, tournez-vous plutôt vers Petits Secrets, grands mensonges (ainsi que sa superbe adaptation en série avec Nicole Kidman et Reese Witherspoon) ou Le Secret du mari.