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La Science de l'esquive - Nicolas Maleski


Nom d'un physalis aplati ! S'il y a bien un truc qu'on aurait aimé esquiver, c'est l'année 2021, n'est-ce pas ? Ou au moins ce satané coronavirus ! Il n'empêche que 2021 a tout de même apporté son lot de bonnes surprises, et parmi elles, pour ma part, la découverte de la plume de Nicolas Maleski.


Grâce aux éditions Harper Collins (que je remercie chaleureusement !), j'ai apprivoisé son style dans son premier roman Sous le compost, dont l'originalité m'avait séduite. Je l'ai retrouvé avec plaisir dans La Science de l'esquive, même si la fin m'a un tantinet déçue. L'histoire ? Celle de Kamel Wozniak, un homme en fuite qui se réfugie dans un coin reculé de France, sans que soient vraiment révélées les raisons de sa cavale. Et c'est là que réside le talent de Nicolas Maleski : balader avec aisance le lecteur, agiter sous notre nez un chiffon rouge pour nous cacher les mécanismes de son tour de passe-passe. Personnellement, j'apprécie toujours ses numéros de prestidigitation littéraire, je prends plaisir à être docilement bernée et surprise, sans que la saveur de ses livres ne réside entièrement dans des révélations attendues.


La narration est toujours fluide, un poil irrévérencieuse et un brin libidineuse pour envelopper un anti-héros faussement ordinaire d'une aura de mystère et de causticité. C'est une bouffée d'air frais qu'il fait bon lire en été (oui, je sais, c'est paradoxal de vous dire cela en plein mois de décembre !) tant l'auteur est doué pour restituer sans la nommer l'ambiance du sud de la France. J'ai toutefois regretté le final un peu trop noir à mon goût, mais que cela ne vous fasse pas reculer pour découvrir cet auteur qui mérite le détour !

 

La Science de l'esquive, de Nicolas Maleski, aux éditions Harper Collins, collection Traversée (244 pages, 17 €)

Merci à l'équipe Harper Collins pour l'envoi du livre !

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