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Audrey Hepburn, la vie et moi, Lucy Holliday


Il y a des (anti)héroïnes capables de vous faire décrocher un sourire alors que, la tête dans la grisaille, le postérieur gracieusement enfoncé dans votre canapé, vous vous dites que vous finirez probablement dévoré·e par des bergers allemands à force de ruminer les désastreuses péripéties de votre vie.

Libby Lomax en fait partie. Maladroite, attendant l'amour avec un grand A, peu confiante mais entourée de bons amis, enchaînant les situations embarrassantes, londonienne célibataire, elle n'est pas sans rappeler une certaine Bridget Jones.

Son père, pourtant aux abonnés absents, a eu le bon goût de l'initier aux "grands" films : "c'est lui qui me les a tous fait découvrir, à l'époque où je restais dormir chez lui. Il les avait sélectionné avec soin, en commençant par des trucs légers comme Certains l'aiment chaud, La vie est belle ou Vacances romaines quand j'avais sept ou huit ans, avant d'enchaîner avec des oeuvres pour adultes comme Casablanca ou Boulevard du crépuscule lorsque j'ai eu dix ou onze ans.". Sa mère la met au service de sa sœur, Cassidy, pimbêche superficielle à la conquête de grands rôles au cinéma. Libby enchaîne sans grande conviction les petits rôles de figurant, toujours dans l'ombre de sa cadette. Le livre de Lucy Holliday s'ouvre d'ailleurs délicieusement sur une audition lorsqu'elles sont jeunes pour les rôles des enfants Von Trapp dans la comédie musicale La Mélodie du bonheur, lors de laquelle Libby rencontre son meilleur ami Olly.

Grâce à lui, lors de son emménagement dans un appartement ridiculement minuscule de Londres, elle dégote par erreur dans les mythiques studios de cinéma Pinewood un vieux canapé Chesterfield. C'est alors que sa vie prend un drôle de tournant : non seulement la grande star de cinéma Dillon O'Hara - un Daniel Cleaver revisité - se met à la courtiser, mais en plus, Audrey Hepburn en personne apparaît régulièrement à l'autre bout de son canapé, réalisant par là l'un de ses rêves de jeune fille : "Je ne raconte pas cela à tout le monde ... En fait, je ne l'ai jamais dit à personne mais, parfois, j'ai ce... je ne sais pas comment le qualifier... ce rêve ? ce fantasme ? dans lequel Audrey et moi sommes les meilleures amies du monde. Je nous imagine traînant ensemble dans ces endroits incroyables à New York ou à Paris, à faire du shopping sur la Vème avenue ou à prendre le thé au Ritz. Surtout, elle est toujours là à discuter avec moi, pour m'écouter lui raconter ce qui ne va pas dans ma vie, pour me donner des conseils sages et avisés sans jamais se départir de son allure merveilleusement chic dans ses vêtements Givenchy, ni de cette aura de douce sérénité."

Si vous avez des envies de lectures pétillantes et frivoles, Audrey Hepburn, la vie et moi saura vous requinquer, ce roman combinant avec légèreté deux types de personnages qui redonnent toujours le moral (du moins, cette recette fonctionne sur moi !) : d'un côté, les grandes stars du cinéma et, de l'autre, les reines des gaffeuses. Un merveilleux moyen d'avoir la tête dans les étoiles (hollywoodiennes) tout en étant dans la lune.

Et pour rester dans la même ambiance, ou presque... (Cliquez donc !)

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