"La mort, surtout si elle est violente, exerce une drôle de fascination sur les vivants. Devant un cadavre, nous sommes tous curieux. La mort est une dame très séduisante."
Nom d'une vuvuzela taille XXL ! Moi qui désespérais de trouver un polar à trembloter des genoux sous la couette, me voilà servie ! Car non, Le Chuchoteur n'est pas un manuel d'ASMR, il vise même plutôt l'objectif inverse d'une détente totale et parfaite : si vous osez démarrer cette lecture, à vous le tournage de pages incontrôlable parce que votre petit cœur s'emballe, à vous le remue-méninges lorsque vous serez contraint·e de lâcher temporairement ce livre, et à vous l'abasourdissement général qui vous terrassera lorsque vous l'aurez fini !
Donato Carrisi a parfaitement calibré toutes les composantes de son roman : les personnages, d'une intelligence et d'une crédibilité particulièrement appréciables, le rythme haletant alors que le livre approche les 600 pages, la construction du récit qui jongle avec les lieux et les points de vue et, bien évidemment, une solide intrigue.
Âmes sensibles, d'abstenir : tout commence par la découverte d'un cimetière de bras gauches appartenant à six petites filles. Afin de résoudre cette enquête, la policière Mila Vasquez, spécialisée dans la disparition d'enfants, est appelé à rejoindre l'équipe de Goran Gavila, le "criminologue le plus novateur du moment". Et à partir de là, accrochez-vous les petits amis, parce que bonjour le suspense !
Juriste de formation spécialisé en criminologie, Donato Carrisi a réussi à me surprendre tout au long de ce thriller : pas de fausse piste inutile, tout est savamment ramifié. Il vous faudra aller jusqu'à la dernière page pour que chaque rouage s'emboîte parfaitement dans une grande machine infernale concoctée par une plume fluide et agréable. Alors, laissez donc l'auteur vous susurrer la macabre histoire du chuchoteur ...
"Il faut se méfier des illusionnistes : parfois, le mal nous trompe en revêtant la forme la plus simple des choses."
Et pour rester dans la même ambiance, ou presque... (Cliquez donc !)