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Sbires


Alors que la diffusion de la septième saison de Game Of Thrones vient de se terminer après de longs slaloms entre spoilers et épisodes hackés, je vous propose de rester dans une ambiance médiévale en inaugurant une nouvelle catégorie d'articles sobrement intitulée "Récréations". Vous y trouverez mes avis sur des jeux en tout genre. Non pas que je sois une experte en la matière, mais j'ai des ami·e·s sympathiques qui me convient régulièrement à des après-midis ou à des soirées consacrées aux jeux de société, ce qui est tout à fait délectable. Et même que des fois, c'est moi qui dégote des nouveaux joujoux, comme là, avec Sbires.

Sbires se présente comme un jeu de société stratégique décalé. Chaque joueur incarne un seigneur qui doit se battre pendant 4 jours (c'est-à-dire 4 tours de jeu, chacun se déroulant en 3 phases) pour devenir le nouveau sénéchal du royaume, et ce, à l'aide de ses sbires. Niveau illustrations, certains éléments du jeu sont un savoureux mélange de Game Of Thrones et des Lapins Crétins. Vous pouvez en juger par vous-même grâce au magnifique comparatif illustré que je vous ai concocté ci-dessous.

Je ne vous cache pas que la première partie fut laborieuse : il nous a fallu un peu de temps pour que nos petits cerveaux d'apprentis-sénéchaux captent les règles. Elles ne sont pas très difficiles, mais les rubriques sont parfois mal articulées. Par exemple, les cinq différents types de cartes sont présentés à la fin du fascicule alors que cela serait nettement plus utile de commencer par ce point. Mais passé ce début houleux, c'est le champ libre pour manigancer avec plaisir crasses et fourberies, principe sur lequel repose ce jeu. Comme tout bon épisode de Game Of Thrones dont les rebondissements vous laissent sur le popotin, impossible de prévoir le déroulement d'une partie de Sbires : pour un coup bas donné, vous pouvez en recevoir le triple (ou pire). Mauvais perdants et âmes susceptibles s'abstenir !

Même si on se gausse bien de l’enchaînement de perfidies amicales, quelques bémols cependant : la très grande place accordée au hasard des cartes et des dés (mais c'est aussi un engrenage qui fait toute la saveur du jeu), le grand nombre de cartes personnages dont chaque effet ne se retient pas aisément, et, d'un point de vue esthétique, même si les graphismes sont de toute beauté, les couleurs des pions sont relativement similaires et donc parfois difficiles à distinguer.

Bref, Sbires n'est pas LE jeu de l'année, mais on ne refuse pas une occasion de libérer le Tyrion Lannister ou le Petyr Baelish qui sommeille en nous, n'est-ce pas ?

Et pour rester dans l'ambiance, ou presque... (Cliquez donc !)


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